De grands terroirs sous-estimés par Nadia Fournier. Dão, Portugal
Avec les investissements soutenus dont elle bénéficie depuis une vingtaine d’années, cette région qui a beaucoup souffert du monopole de coopératives instauré sous la dictature, est en voie de réhabilitation. Si les vins de table du Douro ont été la révélation portugaise des années 1990, ceux du Dão pourraient d’ailleurs être celle de la présente décennie.
Au Portugal, on entend souvent dire que les vins du Dão empruntent certains traits caractéristiques à ceux de la Bourgogne ou du Beaujolais. Fruité et goulayant, doté d’une certaine mâche tannique, tout en conservant une immense « buvabilité ». Le cépage touriga nacional n’a pourtant rien en commun avec le pinot noir ou le gamay et donne plutôt des vins puissants et tanniques dans le Douro. Mais sur les sols de granit du Dão, où il profite autant de la fraîcheur de l’océan atlantique que de celle des montagnes, il est la source de vins élégants et tout en nuances, comme le Quinta das Maias 2012. Vendu sous la barre des 20 $.